Inventaire des sites de la Côte-Nord
Archéologie de la Côte-Nord
Le patrimoine archéologique de la Côte-Nord figure parmi le plus important du Québec avec ses 1300 sites répertoriés.
L’aventure humaine sur la Côte-Nord remontre à plus de 9000 ans avant aujourd’hui. Des hommes, des femmes, des enfants, des commerçants, des explorateurs ont laissé des témoignages de leur passage et de leurs activités, de leurs espoirs, de leurs croyances mais aussi de leur destin.
Plusieurs sites archéologiques, tout le long de la Côte-Nord, témoignent de cette occupation. Des pêcheurs basques viendront dans les années 1500 chasser la baleine: les sites de l’Anse à la Cave, de l’Île Nue et de Middle Bay en témoignent. Puis, français Anglais, Jersiais, Acadiens et même Norvégiens viendront tour à tour occuper ce vaste territoire.
Sites archéologiques
Tadoussac
En 1600, un Français, Pierre Chauvin de Tonnetuit, vient établir le premier établissement permanent dans ce nouveau continent à Tadoussac. Ce poste de traite fonctionnera de 1600 à 1859.
Ce riche passé a laissé des traces et plusieurs sites archéologiques parcourent et racontent l’histoire de Tadoussac, des premiers autochtones au début du village. Une mission importante, tenue par des pères Jésuites récollets ou Oblats, a laissé de nombreuses traces. Un village, aujourd’hui disparu, situé aux Dunes de sable, nous raconte le temps des moulins à scie.
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Les Bergeronnes
Village situé à 27 kilomètres de Tadoussac, les Bergeronnes compte à lui seul trois sites classés d’importance par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine: le site Lavoie, le site de la Falaise et celui de l’Anse à la cave, un site de présence basque.
Pendant longtemps, c’est à Bergeronnes qu’on avait trouvé le plus ancien site d’occupation sur la Côte-Nord, au Cap de Bon Désir (8500 ans avant aujourd’hui).
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Fiche technique : Les sites de la Falaise, Pointe à crapaud et Cap de Bon Désir
Forestville et ses alentours
Même si la ville de Forestville est plutôt récente, des fouilles archéologiques ont révélé que le secteur était fréquenté depuis déjà fort longtemps par des Amérindiens. C'est tout près de la ville qu'a été découvert en 1991 le site Nisula: l'un des douze sites de peintures rupestres répertoriés au coeur de la forêt boréale québécoise.
Le site de l'Anse-à-Norbert, situé à 2 kilomètres en aval du Havre Colombier, témoigne quant à lui de rencontres et d'échanges ayant eu lieu il y a quelques 600 ans entre des représentants de nombreuses nations amérindiennes.
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Fiche technique : Le site de l'Anse-à-Norbert
Baie-Comeau
Déjà propriétaire des concessions forestières de Shelter Bay et de Franquelin, le colonel Mac Cormick peut compter sur d’importantes réserves de bois pour alimenter le journal Chicago tribune. En 1921, la demande de papier augmente et il tourne ses regards vers les immenses potentiels de la rivière Manicouagan. En 1923 commence la construction d’un barrage sur la rivière aux Outardes et en 1935 commence la construction d’une usine papetière en même temps celle d’une ville, Baie-Comeau.
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Les Naufrages du Saint-Laurent
Aujourd'hui, il est possible de naviguer sur le fleuve Saint-Laurent de façon très sécuritaire, entre autres grâce aux aides à la navigation. Cependant, le fleuve fut autrefois le théâtre de nombreux naufrages; la brume, les courants et les hauts-fonds ne sont que quelques unes des conditions difficiles que les navigateurs avaient et ont toujours à affronter.
Certains auteurs croient qu'environ 500 naufrages auraient eu lieu sur le Saint-Laurent, dont plus de la moitié sur les hauts-fonds anticostiens. C'est d'ailleurs à Baie-Trinité qu'a été découverte la plus vieille épave sur le territoire de la province de Québec: celle du Élizabeth and Mary, dont le naufrage date de 1690. Le naufrage du navire Corossol et celui d'une partie de la flotte de l'amiral Hovenden Walker sont aussi des incidents maritimes importants qu'on ne peut passer sous silence.
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La Rivière Sainte-Marguerite
Située entre Baie-Comeau et Havre-Saint-Pierre, cette rivière coule sur plus de 200 kilomètres et prend sa source près de la frontière du Labrador. La douzaine de sites fouillés aux alentours de la rivière ont permis la découverte de nombreux indices culturels, particulièrement dans le secteur du Grand Portage. Long de plusieurs kilomètres, ce portage permet d'éviter une section infranchissable de la rivière. Plusieurs centaines d'individus se seraient arrêtés le long de celui-ci depuis 4000 ans.
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Sept-Îles
D'abord fréquenté par les Amérindiens, le secteur de Sept-Îles devient rapidement, à l'arrivée des Européens, un lieu d'importance pour diverses activités commerciales. Au 17e siècle, la fondation d'un poste de traite témoigne d'une activité fondamentale de notre histoire nord-américaine: la traite des flourrures.
Au 19e siècle, l'établissement de forges du côté est de l'embouchure de la rivière Moisie permet la création d'un village: Saint-Vital-de-Moisie. L'entreprise «Moisie Iron Company» est la toute première à exploiter de façon commerciale les ressources minières de la Côte-Nord.
Puis, au tout début du 20e siècle, des Norvégiens choisissent le secteur de Sept-Îles pour y installer une usine baleinière. En 1905, c'est 86 baleine qui seront capturées entre la période de juin à octobre.
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Fiche technique : Les anciennes forges de Moisie-est
Fiche technique : L'usine baleinière
Anticosti
La célèbre île d'Anticosti qui trône au coeur du Saint-Laurent a peu attiré l'attention des archéologues à ce jour et ce malgré un passé riche en évènements. Par exemple, saviez-vous qu'en 1890 deux homardières voient le jour à Anticosti, dont une à Baie du Renard? En effet, ces entreprises permettent à bon nombre de résidants de travailler, tout en leur procurant un apport financier appréciable. En 1895, la colonie de Baie du Renard connaîtra des temps plus difficiles alors que le riche chocolatier français Henri Menier achète l'île, rêvant de s'en faire un paradis de chasse et de pêche.
Il ne s'agit là que de quelques évènements ayant marqué l'histoire de l'île...
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Brador
Le site de la concession de Brador est unique dans l'histoire de la Nouvelle-France. En effet, au 18e siècle, une grande partie de l'est de la Côte-Nord est divisée en concessions: il s'agit de territoires loués par les autorités politiques de la Nouvelle-France à des marchands et officiers civils français. La concession accordée à Augustin Legardeur de Courtemanche vers 1704 passera d'ailleurs à l'histoire.
Le passé de la Baie de Brador, où se sont cotoyés des groupes de pêcheurs et exploitants bretons, normands, basques, espagnols et euro-canadiens, est riche et complexe.
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L'Île-au-Bois
Cette petite île, située dans la baie de Blanc-Sablon en Basse-Côte-Nord, attira tout de suite les premiers navigateurs européens, qui espéraient y faire des pêches fructueuses. Jacques Cartier croisa d'ailleurs dans ce secteur un équipage breton lors de son premier voyage officiel en 1534. Les pêcheurs bretons auraient été les premiers à y établir leurs stations de traitement de la morue. Une chose est sûre, ils n'ont pas été les derniers, puisque plusieurs vestiges témoignent de différents chapitres de l'industrie des pêches sur l'Île-au-Bois.
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